La Wanty-Groupe Gobert, plus petite équipe du Tour de France, a définitivement marqué l’épreuve de son empreinte. Pas encore de victoire, mais déjà 3 podiums au classement par équipe et 6 jours en tête de la course.

La 11ème étape du Tour de France, longue de 203,5 kilomètres entre Eymet et Pau, a une nouvelle fois permis à Frederik Backaert de s’échapper. Sa 3ème aventure en tête du peloton depuis le Grand Départ de Düsseldorf. Avec plus 550 kilomètres, il est à présent le coureur ayant cumulé le plus de kilomètres en tête de la crouse sur cette 104ème édition du Tour de France. Il est suivi par son coéquipier Yoan Offredo qui en compte 373.

Accompagné de son ancien coéquipier au sein de la formation Wanty-Groupe Gobert, Marco Marcato et du Polonais Maciej Bodnar, les 3 hommes ont collaboré durant plus de 170 kilomètres. Repris à 20 kilomètres de l’arrivée, leur avance n’avait jamais dépassé les 4’40’’ sur un peloton une nouvelle fois emmené par des équipes de sprinteurs…

« J'avais parlé avec Marcato avant l'étape et je me suis mis dans sa roue quand nous avons attaqué. Bodnar est vite revenu sur nous. Il passait de gros relais et nous a fait forte impression. Dans le final, il a attaqué juste après mon relais. Marcato n'a pas su y aller et Bodnar s'en est allé. Le principal, c'est que j'ai pu me montrer. C'est une journée réussie vu que je suis aussi monté sur le podium grâce à la victoire dans le classement par équipes. » Frederik Backaert

Frederik Backaert dans l'échappée au guidon de son Cube Litening C:68, accompagné de Marco Marcato et de Maciej Bodnar. © Photo News

Un scénario malheureusement bien connu depuis le 1er juillet dernier, et qui permet inlassablement à Marcel Kittel de s’imposer et d’enchainer les victoires. 5 au total. On finirait presque par se demander quelle est la stratégie des autres équipes présentes sur le Tour de France ?!!

« Beaucoup de gens se posent la même question. On sait depuis quelques jours que Kittel est supérieur aux autres. Il est en toute grande confiance. On ne comprend pas pourquoi les autres équipes travaillent aussi vite pour un sprint massif. Chaque équipe doit garder la confiance en son sprinter. Théoriquement, ils devraient laisser travailler Quick-Step pendant 150 km pour que trois ou quatre coureurs se fatiguent. Les autres équipes devraient ensuite commencer à travailler pour leur sprinter à 10 ou 15km de l’arrivée. On ne comprend pas la tactique de certaines équipes. » Sébastien Demarbaix, Directeur Sportif

11ème étape : la Wanty-Groupe Gobert monte pour la 3ème fois sur le podium du classement par équipe. © Photo News

Déjà 8ème du sprint mardi entre Périgueux et Bergerac au guidon de son Cube Litening C:68, Pieter Vanspeybrouck a une nouvelle fois trouvé sa place hier en terminant aux portes du top 10 avec une magnifique 11ème place. Dion Smith prend la 14ème place, suivi d’Andrea Pasqualon (17ème), Guillaume Van Keirsbulck (20ème) et Yoann Offredo (23ème). Un tir groupé qui permet à la Wanty-Groupe Gobert de remporter pour la troisième fois le classement par équipes du jour !

« Bouhanni a fait un écart dans la dernière chicane et j’ai dû freiner. Du coup, je pouvais oublier le top dix. Pourtant, Guillaume (Van Keirsbulck) m’avait bien protégé toute la journée. C’est dommage. Maintenant, les opportunités au sprint sont limitées mais je compte bien prendre une échappée. Peut-être pas demain, car l’étape sera longue et que l’étape de vendredi s’annonce explosive. Mais je compte bien me montrer à l’avant car je ne pense pas que Sky contrôlera tous les jours. » Pieter Vanspeybrouck

Le changement de profil de la 12ème étape entre Pau et Peyragudes avec pas moins de six difficultés dont le Col de Menté (1e cat.), le Port de balès (HC) et le Col de Peyresourde (1e cat.) devrait enfin changer la donne. Et l’arrivée jugée au sommet de Peyragudes (2e cat), après 2,4 km à 8,4 % de moyenne devrait faire la part belle aux échappées et surtout aux grimpeurs.

Il reste encore 10 étapes et les coureurs de la Wanty-Groupe Gobert ne semble pas encore avoir étanchée leur soif d’attaquer !

« Il reste deux semaines au cours desquelles je veux me montrer. Mon grand-père Benoni Beheyt m'a parlé si souvent de sa victoire dans le Tour en 1964, j'aimerais tant pouvoir raconter ma propre histoire. Le temps ont changé. Le peloton est plus gros. Il y a davantage de coureurs étrangers, le niveau est beaucoup plus élevé, mais cela reste un rêve de réaliser la même chose. J'ai bien sûr encore le temps et cela pourrait se faire lors d'un autre Tour de France. » Guillaume Van Keirsbulck

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