A compter du 11 mai prochain, le confinement va progressivement se lever sur l’ensemble du territoire national. Pour accompagner les français dans leur retour au travail et pour leurs déplacements de proximité, le Gouvernement annonce toute une série de mesures pour encourager la pratique du vélo : aides financières, aménagements urbains,.. On fait le point sur ces propositions, et comment en bénéficier.
La situation inédite que traverse notre société, avec la pandémie de Covid-19, force aujourd’hui à marquer un temps d’arrêt. Un temps pour envisager, changer et améliorer ses habitudes de mobilité futures.
Alors qu’il s’agisse du respect de la distanciation physique ou de la réduction du risque de contamination dans les transports en commun bondés, l’utilisation du vélo semble se dessiner comme la principale solution sanitaire, écologique et durable du monde d’après.
Choisir le vélo, pour se rendre au travail et/ou pour ses déplacements de proximité (60 % de trajets effectués à voiture font moins de 5 kilomètres), constitue non seulement un geste barrière, mais également un acte civique empreint de sens, permettant de lutter contre la pollution de l’air et l’engorgement automobile des villes.
« Tous les leviers doivent être actionnés pour que le déconfinement se passe dans les meilleures conditions. Le vélo est un des outils permettant de préserver la distanciation sociale. Il doit jouer pleinement son rôle en complément des autres modes de transport, notamment pour éviter la paralysie complète du réseau routier francilien qui serait provoquée par un report massif vers la voiture individuelle ».
Valérie Pécresse, Présidente de la région Île-de-France
Et alors que le confinement se lèvera progressivement à partir du 11 mai prochain, le Gouvernement semble avoir fait son choix, en engageant dès à présent un plan de 20 millions d’euros pour encourager les français à se remettre en selle.
Plusieurs collectivités comme Grenoble, Montpellier, Lyon, Rouen, Lille, Rennes, Nice, Paris, Montreuil, et la liste ne cesse de s’allonger, se sont d'ailleurs déjà positionnées en faveur des vélotaffeurs et prévoient d’accélérer leurs initiatives à ce sujet dans les jours qui viennent.
1. Développement des pistes cyclable temporaires
Cette mesure, tant financière que règlementaire, doit favoriser la mise en place rapide de pistes cyclables temporaires, pour permettre aux cyclistes d’effectuer leurs déplacements urbains en toute sécurité.
Il pourra s’agir de créations de nouvelles voies de circulation pour les vélos, ou plus simplement de l’élargissement des pistes cyclables déjà existantes, pour garantir le respect des règles de distanciation sociale.
« Nous renforçons la sécurité des cyclistes en soutenant le développement des pistes cyclables temporaires et nous incitons le plus grand nombre à utiliser le vélo.
Nous voulons que cette période fasse franchir une étape dans la culture vélo, et que la bicyclette soit la petite reine du déconfinement en quelque sorte. »
Elisabeth Borne, Ministre de la Transition Écologique
2. Forfait de mobilités durables pour les entreprises
En vigueur depuis le 1er janvier 2020, le « Forfait Mobilités Durables » permet aux employeurs de prendre en charge les frais engagés par leurs salariés afin d’effectuer leurs trajets domicile – lieu de travail à vélo (ou en covoiturage). La limite du forfait est fixée à 400 € par an et par salarié.
Pour en bénéficier, il suffit de fournir à son employeur un justificatif, comme par exemple une facture d’achat ou d’entretien de son vélo, ou encore une déclaration sur l’honneur des frais engagés.
« J'encourage fortement les français à l'utilisation des mobilités douces dans le cadre du déconfinement. Je veillerai notamment à l'accélération des textes permettant la mise en place du forfait mobilités durables qui permettra aux entreprises d'aider à hauteur de 400€ par an leurs employés utilisant le vélo, le covoiturage ou d'autres mobilités partagées pour se rendre au travail »
Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’Etat aux Transports
3. Coup de pouce pour la réparation de son vélo
Si près de 30 millions de français possèdent un vélo, il n’est pas rare que certaine bicyclette soit confinée au fond du garage depuis bien plus que 2 mois !
Pour permettre à l’ensemble de la population de profiter de son vélo et de circuler en toute sécurité, un coup de pouce pouvant aller jusqu’à 50 euros du montant hors taxe de sa remise en état pourra être accordé.
Attention, seules les réparations réalisées auprès du réseau de réparateurs référencés par la Fédération Françaises des Usagers de la Bicyclette seront éligibles.
4. Aides financières pour inciter à des mobilités propres
Réservée aux franciliens
Décidées au Conseil de Paris depuis décembre 2017, les « Aides financières pour inciter à des mobilités propres » doivent notamment permettre d’encourager les franciliens à l’utilisation du vélo à assistance électrique.
Ainsi, la municipalité de Paris propose à ses concitoyens, particuliers ou professionnels, de bénéficier d’une aide fixée à 33 % du prix d’achat hors taxe et plafonnée à 400 €, pour l’achat d’un vélo à assistance électrique neuf et à 600 € pour l’achat d’un vélo cargo, avec ou sans assistance électrique.
Cette offre est non-cumulable du Forfait de mobilités durables pour les entreprises.
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