Stone Rider, c’est le projet pédagogique et ludique imaginé par notre ambassadeur David Rimailho. Son fil conducteur ? Lier la pratique du VTT, l’amour de la montagne et la géologie, pour nous permettre de comprendre l’origine des trails que nous aimons rider. Dans ce 5ème épisode, destination la Haute-Maurienne pour comprendre comment les glaciers façonnent nos paysages.

Pour construire un épisode de Stone Rider, il faut choisir un spot pas trop loin de la maison, et surtout s’efforcer de sortir des « sentiers battus », ou plutôt des sentiers avec des traces .gpx ! Il faut réfléchir à une histoire géologique et aussi composer avec les disponibilités des copains riders et caméramans suffisamment inconscients pour me suivre dans mes délires !

Lors du tournage du 4ème épisode, j’avoue que c’était un peu la panne sèche niveau idée pour la suite. Julien Ferrandez (UBAC MEDIA) me chauffait depuis quelques mois pour un tournage sur les glaciers du Mont Blanc. Mais, je n’étais pas trop motivé… Kylian Bron avait déjà réalisé un épisode là-bas, et le lien entre la glace et la géologie n’était pas aussi évident qu’il n’y parait à mettre en avant.
Et Chamonix, c’est ultra beau, c’est dingue géologiquement, mais bon, trop de monde et trop d’hélicos qui tournent toute la journée au-dessus de nos têtes…

Avec ma famille nous sommes montés à Tignes pour profiter d’un week-end prolongé au mois d’août. Le lendemain, avec les enfants, on a décidé de partir en balade de l’autre côté du Col de l’Iseran pour s’approcher des glaciers. Et passé les dernières remontées mécaniques de Val d’Isère, lorsqu'on a basculé, on s'est dit : c’est toujours aussi beau la Haute Maurienne !

On est arrivé à Bonneval-sur-Arc, puis au hameau de l’Écot. Et finalement, on a laissé les vélos dans la voiture et on attaqué la montée à pieds.

Une fois au refuge des Evettes, c’était une évidence : le 5ème épisode de Stone Riders sera tourné dans ce panorama exceptionnel. Un bout de Patagonie à deux pas de la maison !

Le tournage du 5ème épisode de Stone Rider débute ici. En compagnie de Franck Verrier et de Simon Masi, on a pris la direction du glacier des Evettes, mais cette fois-ci, à VTT !

Départ matinal à la frontal, VTT sur le dos, pour David, Franck et Simon.

Tout comme pour le lac de Tignes-Le-Lac, c’est un glacier qui a creusé les roches pour former un lac naturel. La différence entre ces deux spots ? Ici, on est plus haut en altitude et le retrait du glacier est donc encore en train de se produire.

Un verrou glaciaire, un lac, la base du glacier qui se morcelle dans le lac, des icebergs… bienvenue en haute montagne, en Haute Maurienne, en Savoie !

La langue terminale du glacier a reculé de plus de 400 m en 71 ans.

Et le pied, c’est que le glacier est suffisamment plat pour être ridé. Attention tout de même aux crevasses selon les saisons.

Magnifique lever de soleil sur l'arête des Ouilles de Trièves en guise de récompense.

Plus bas, les roches dures, polies par la glace pendant des dizaines de milliers d’années et aujourd’hui à l’air libre, sont des plus ludiques à rouler.

Dernière descente avant de rejoindre la Vallée.

Malheureusement, cet épisode est également une occasion supplémentaire de constater le recul (trop) rapide de nos glaciers alpins et l’impact du réchauffement climatique.

Les cordons morainiques (« tas » de matériaux transportés par le glacier, puis déposés lors de son recul) sont les témoins incontestables de cette fonte.

Chaque cordon marque une période de fonte. Le cordon le plus récent est situé en bordure du glacier de 1948. Le lac n’existait pas à cette époque. Depuis, la langue terminale du glacier des Evettes a reculé de plus de 400 m en 71 ans, dont près de la moitié (193 m) sur les 18 dernières années…

A nous maintenant de faire en sorte que cette vidéo ne soit pas le témoin d’un glacier disparu dans 10 ans…

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